Les temps sont durs pour les jeunes, pour tous les jeunes. Entre les difficultés familiales, de scolarité, d’emploi, parfois d’intégration et maintenant, la COVID, pas facile de tenir bon. Reconnaissons ici la résilience et le courage de tous ces jeunes, que l’on sait très affectés par la crise sanitaire, nous y reviendrons dans Temps Présent. Mais il y a aussi d’autres jeunes, déboussolés, laissés à eux-mêmes, et tentés par toutes sortes de dérives, en particulier la violence. Ce n’est pas nouveau, ce phénomène existait bien avant la crise sanitaire, mais ces dernières années, il a pris beaucoup de place dans l’actualité. En septembre dernier, on a vu des scènes inouïes se dérouler dans un quartier de la petite ville vaudoise d’Aigle, dignes des banlieues françaises. Des patrouilles de police qui doivent rebrousser chemin, caillassées par des bandes de tous jeunes gens. À Neuchâtel, vous allez entendre le récit d’un jeune homme qui a vécu un simulacre d’exécution, qui l’a profondément traumatisé. Véritable marronnier des journalistes, la violence des jeunes est un sujet qui revient en boucle et nous avons voulu savoir exactement la part du mythe et de la réalité. La réalité, c’est que les actes violents sont en augmentation, y compris chez les filles. Que si les jeunes Suisses sont autant représentés dans ces phénomènes de bandes violentes, les questions d’intégration jouent aussi un rôle. Il n’est pas facile de les approcher, Sofia Pekmez et Yannick Tennet y sont parvenus. Un mot encore. Il y a actuellement un thème prioritaire au sujet des jeunes de Suisse romande et c’est leur état psychologique, dû à la crise de la COVID. Je vous le disais en introduction de ce reportage, nous sommes en train de préparer un sujet complet sur cette situation dramatique, nous vous le proposerons d’ici quelques semaines. Un documentaire de Sofia Pekmez et Yannick Tenet.