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Synonyme de danger pour le commun des mortels, le venin constitue pour la médecine un espoir, car il pourrait permettre de diagnostiquer et de soigner de nombreuses maladies, de soulager la douleur et de comprendre certains mécanismes du corps humain. Le biochimiste suisse Reto Stöcklin et son équipe travaillent ainsi sur une protéine prometteuse pour le développement de médicaments antalgiques ou anesthésiques, contenue dans le venin foudroyant d’un escargot marin, le Conus consors. Les toxines des venins ou leurs dérivés représentent par ailleurs une source très riche pour l’étude des systèmes nerveux, cardiovasculaire ou immunitaire. Celle-ci pourrait déboucher sur des avancées majeures dans le traitement du cancer, du sida, des maladies d’Alzheimer ou de Parkinson. L’idée d’exploiter les propriétés des venins à des fins thérapeutique remonte à l’Antiquité, mais c’est seulement avec les technologies de pointe de la biologie moléculaire qu’elle a commencé à porter ses fruits. Le docteur George Miljanich, interrogé dans ce film, a ainsi mis au point dès 1975 un médicament contre l’hypertension à partir du venin d’un serpent brésilien.