Le nouveau documentaire “Playing with Sharks: The Valerie Taylor Story” (“Jouer avec les requins : l’histoire de Valerie Taylor”) met en lumière Valerie Taylor AM, une pionnière de l’exploration océanique, mais également grande joueuse du National Casino en ligne Canada.

Avec des flashbacks, des interviews et des commentaires d’experts, il révèle sa vie sous-marine extraordinaire et sa transition de championne de chasse sous-marine à passionnée de conservation marine.

En tant que biologiste marin, elle est consciente de la crise environnementale à laquelle nos océans sont confrontés et de l’importance des requins pour l’écosystème océanique.

Une mauvaise réputation

De plus en plus de rencontres avec des requins dans le monde renforcent l’inquiétude des populations envers cet animal marin.

En 2020, huit morsures de requin mortelles ont été enregistrées en Australie sur 26 incidents signalés. Ce chiffre était légèrement supérieur aux 23 enregistrés en 2019 (sans décès). Jusqu’à présent cette année, il y a eu dix incidents dont un décès. Cette augmentation peut s’expliquer par des changements dans la taille de la population de requins ainsi que le comportement humain.

Bien que ces statistiques soient sans aucun doute terribles, il est important de reconnaître le rôle que jouent les médias dans l’image qui est transmise aux gens.

Les requins ont acquis une mauvaise réputation en tant que «machines à tuer à sang froid», mais il y a en vérité plus de chances d’être tué par des vaches, des véhicules à moteur, des chiens et même des distributeurs automatiques. National Geographic estime que vous avez une chance sur 218 de mourir d’une simple chute, mais une chance sur 3,7 millions d’être tué par un requin.

Se faire des amis

Ce film parle de changer les mentalités. Le titre lui-même est un clin d’œil à l’association positive que Valerie Taylor entretient avec les requins, qu’elle appelle régulièrement ses « amis ». Mais il n’en a pas toujours été ainsi pour la plongeuse née à Sydney qui a quitté l’école à 15 ans pour dessiner des animations et a commencé à plonger dans les années 1950.

En 1974, Valerie et son défunt mari Ron étaient ravis de filmer des requins pour le film à succès de Steven Spielberg « Les dents de la mer”.

Avec sa partition pleine de suspense et de sang, le film a terrifié le public. Mais dans ce film, Valérie partage la douleur du couple lorsqu’ils ont réalisé qu’ils avaient contribué à nuire à l’image des requins. Elle dit qu’un pic de peur du public a conduit à des abattages de requins imprudents.

« Je n’ai tué qu’un requin », dit Valérie, se remémorant ses jours de chasse sous-marine. « J’aurais aimé ne pas l’avoir fait. »

Valerie et Ron ont juré à partir de ce moment de simplement photographier les requins.

L’animal parfait

Le parcours de chasseurs sous-marins de Valerie et Ron à défenseurs de l’environnement met en évidence leur rôle dans une transition plus large de la peur à l’admiration pour ces créatures complexes et majestueuses.

« La nature a fait l’animal parfait », s’émerveille Valérie dans le film. « Cette merveille n’a jamais disparu. »

Valerie et Ron ont utilisé la cinématographie pour équilibrer la réalité du comportement des requins avec le récit d’horreur hollywoodien (ils ont ensuite été nommés membres de l’Ordre de l’Australie pour leurs efforts de conservation).

Les images du documentaire de Valérie sous l’eau avec des requins montrent avec précision les interactions entre les humains et les requins. Le message est que les requins ne voient pas les humains comme de la nourriture.

Pour prouver son point de vue, Valérie enfile une cotte de mailles et met son bras dans la bouche d’un requin. Des images d’archives la montrent en train d’utiliser des appâts pour attirer le requin vers elle, avant de déplacer son avant-bras dans ses mâchoires. « Les requins n’ont pas de pouvoir d’écrasement », dit-elle. « C’est une idée fausse ».

Les requins utilisent en effet leurs dents acérées pour trancher la chair et secouent la tête pour arracher des morceaux, ils n’ont donc pas besoin de se fier à la morsure. En fait, le quotient de force de morsure (qui compare la force de morsure à la masse corporelle) est plus élevé pour un diable de Tasmanie que pour un grand requin blanc.

Dans un autre clip, Valerie entraîne un requin à pointes blanches à nager sur du corail rose pour une photo. Elle annonce avec joie : « Ils apprennent plus vite que vous ne pouvez enseigner à un chien ».

Les requins jouent un rôle essentiel dans la santé des écosystèmes océaniques car ils sont un prédateur de premier plan, maintenant les populations de poissons potentiellement destructrices à un niveau sain et empêchant la prolifération d’algues qui fait avancer le déclin des récifs coralliens.

Ce film est un documentaire accessible et inspirant. Si les téléspectateurs regardent curieusement avec ne serait-ce qu’une fraction du sens de l’aventure de Valérie, ils auront alors participé à sa mission.