Donne-moi un poisson, je meurs. Apprends-moi à pêcher, je vis. Dans le monde du sauvetage en haute montagne, Bruno Jelk et Gerold Biner sont connus comme le loup blanc. C’est donc sur la base de cet adage frappé au coin du bon sens qu’ils ont voulu transférer leur savoir-faire au Népal. Sur le papier, c’est très simple. Dans la pratique, c’est peu dire que ce fut un parcours semé d’embûches… Il aura fallu deux tentatives de sauvetages improvisés depuis la Suisse pour que l’équipe d’Air Zermatt se rende à l’évidence : les Népalais doivent impérativement être autonomes pour effectuer leurs propres sauvetages en haute montagne. Un transfert de connaissance et une idée généreuse qui prendra une dizaine d’années pour se concrétiser. Au départ, on était très loin d’imaginer que ce programme de formation allait mettre les équipes à si rude épreuve. A la suite d’un dramatique accident – un pilote et un assistant de vol népalais laissent leur vie au cours d’un sauvetage à plus de 6’000 mètres – on a bien failli jeter l’éponge. C’était sans compter sur le courage et la détermination de Gerold, Bruno et Siddartha, chef pilote népalais.Un documentaire de Benoît Aymon pour Passe-moi les jumelles