Depuis plusieurs années, les forces de l’ordre doivent faire face à un phénomène inquiétant : le déferlement de stupéfiants dans notre pays. Elle arrive de Guyane majoritairement, mais aussi des Caraïbes ou d’Amérique du Sud, et envahit la France. Elle rentre par la poste, par les autoroutes, mais aussi par les aéroports grâce à des mules. Pour lutter contre ce trafic, l’une des administrations les plus puissantes de France : la douane. Elle compte dans ses rangs plus de 17 000 fonctionnaires. Parmi ses différentes unités, la DNRED : à la manière des services secrets, elle enquête, traque et infiltre des réseaux de trafiquants. Pour y parvenir, ils disposent de pouvoirs quasiment illimités : la loi les autorise à démonter une voiture, des bagages et même à faire des fouilles à corps très poussées… Et quand vient le moment des interventions, c’est une unité d’élite surentraînée qui prend la main. Nous avons suivi ces hommes et ces femmes pendant plusieurs mois dans leurs traques quotidiennes des narcotrafiquants. À l’aéroport d’Orly, une unité de ciblage patrouille en civil au quotidien. Chaque jour, ils doivent scruter 400 000 passagers, mais pas seulement : le personnel navigant et les avions sont aussi régulièrement fouillés et vérifiés. En six mois, la douane de l’aéroport a déjà intercepté 500 kilos de cocaïne, soit le double de l’année précédente. Interventions musclées, enquêtes longues et approfondies, patrouilles et ciblages, la douane française a accepté de révéler devant nos caméras certaines de ses méthodes de travail.