Après la politique d’ouverture et l’entrée de la Chine à l’OMC, le gouvernement chinois veut faire de Pékin la vitrine architecturale de la Chine de demain. Derrière cette façade en travaux, une autre histoire se fait jour, plus poétique, populaire, au sens noble du terme. Ses protagonistes – des artistes, des musiciens rock, des écrivains, des lolitas technoïdes, des filles de bars, des étudiants, de jeunes migrants… – inventent un mode de vie qui leur est propre. Mais en quelques années à peine, la Chine est devenue seconde puissance économique mondiale. L’intérêt pour sa culture s’est lui aussi enflammé. Après Barcelone, Berlin, Londres, New York… Pékin est devenue le nouvel eldorado culturel. Pour certains, la capitale chinoise est devenue une gigantesque plate-forme de production aux possibilités créatives et artistiques infinies. Pour les autres, ceux qui résistent à la domination du spectacle, la nouvelle métropole mondiale est aujourd’hui le miroir de la société qui l’habite. Une société individualiste où l’artiste doit trouver sa place dans un système libéral contrôlé.