Fin novembre 1806, les victoires d’Auerstaedt et d’Iéna ont mis la Prusse à genoux. La Russie reste seule face à Napoléon. Les armées russes, commandées par Bennigsen, atteignent la Vistule début décembre. Le corps prussien rescapé du général Lestocq les accompagne.
Après les engagements de Pułtusk et Golymin, la grande rencontre à lieu près d’Eylau le 8 février 1807. Sous une tempête de neige, la bataille fait rage. Le centre français commence à plier mais Murat sauve la journée en chargeant à la tête de presque 11.000 cavaliers. La plus grande charge de l’Empire.
Au soir, la bataille s’arrête sur un quasi match nul. Mais plus de 40.000 morts et blessés des deux camps, gisent dans la neige du champ de bataille.
Même si il est resté maître du terrain, Napoléon dira : « Une telle boucherie devrait donner l’horreur de la guerre à tous les dirigeants de ce monde ». Le soldat russe a prouvé son courage et sa ténacité. La preuve est faite, on peut arrêter napoléon. Eylau marque un tournant dans l’épopée napoléonienne.
L’armée russe retraite en bon ordre et Napoléon décide de prendre ses quartiers d’hiver en Pologne. Les hostilités reprennent au printemps. L’armée française talonne l’armée russe et la rattrape le près de la ville de Friedland, le 14 juin 1807.
Cette fois, la victoire décisive est française. Dans cette grande bataille, le rôle de l’artillerie, arme de prédilection de Napoléon, a été prépondérant.
L’armée russe est en déroute. Le tsar Alexandre 1er accepte de négocier. La célèbre entrevue de Tilsitt se passe sur un radeau au milieu du Niémen. La paix est conclue avec la Russie.
Mais l’Autriche relance encore une fois les hostilités, poussée par l’Angleterre. Début avril 1809, la campagne d’Allemagne contre l’Autriche commence. Après une première victoire de Davout à Eckmühl, c’est un match nul sanglant à Essling, aux portes de Vienne.
La grande bataille finale où les deux armées s’affrontent a campagne se déroule les 5 et 6 juillet 1809. Elle s’achève sur la grande victoire française de Wagram. L’Autriche capitule. L’Europe pour un temps va connaître la paix.
Le grand Empire est maintenant à son apogée. 130 départements français couvrent le continent. Napoléon contrôle presque toute l’Europe occidentale des bouches de la Vistule à l’Espagne et de Brest aux provinces illyriennes.
Le code Napoléon est appliqué partout. La police impériale est omniprésente. La mise en place de réformes s’accélère. Innovations techniques et grands travaux donnent du travail à tout un prolétariat qui voit son niveau de vie augmenter.
Néanmoins, le régime impérial devient de plus en plus dictatorial. Censure, musellement de la presse,
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conscription et réquisitions, pèsent de plus en plus sur le peuple français et sur celui des pays satellites.
En décembre 1809, Napoléon répudie Joséphine et divorce. Le 2 avril 1810, Napoléon épouse Marie- Louise, fille de l’empereur d’Autriche. Le roi de Rome, héritier de l’Empire nait le 20 mars 1811.