Coproduite par la BBC, cette série documentaire décortique les rouages de l’empire médiatique de Rupert Murdoch. Ce deuxième volet revient sur le scandale du « phone hacking », révélé en 2009. Où l’on découvre que le tabloïd britannique « News of the World » piratait les téléphones de centaines de personnalités, pour faire les gros titres ou exercer des pressions politiques. Peu séduit par le gouvernement de Gordon Brown, Murdoch se laisse approcher par le jeune David Cameron. Alors que sa fille – amoureuse d’un descendant de Sigmund Freud ! – prend ses distances, son fils James, assagi, prend du galon au sein du groupe. Mais un scandale éclate en 2009 : l’affaire du phone hacking, révélée par le journaliste Nick Davies. On découvre que les « limiers » du tabloïd News of the World piratent les téléphones de centaines de célébrités, hauts responsables ou simples citoyens, pour faire les gros titres ou exercer des pressions politiques. Cette déflagration n’entraîne aucune poursuite. Mais Murdoch a réussi à coaliser contre lui un noyau d’irréductibles. Outre Nick Davies, deux personnalités malmenées par les tabloïds se manifestent : l’acteur Hugh Grant et le milliardaire Max Mosley. Quant au mariage avec Wendi, il bat de l’aile…  Le Brexit, la présidence Trump, le climatoscepticisme… : autant de tempêtes que Murdoch et ses titres aux ordres ont contribué à faire advenir. Coproduite par la BBC, cette série documentaire décortique les rouages de l’empire Murdoch et raconte l’ascension de son fondateur, parvenu à concentrer en toute impunité une multiplicité de médias telle qu’il occupe une situation de monopole en Australie et fait la pluie et le beau temps en Angleterre. Quant à sa chaîne Fox News, aux États-Unis, elle « ne se contente pas de prendre la température du pays, mais la fait monter », résume Jane Mayer, journaliste au New Yorker. Portrait d’une machine de guerre aux multiples facettes, verrouillée par un chef d’orchestre retors, comme en témoignent le feuilleton de sa succession et ses rebondissements aussi effarants que savoureux, avec un Tony Blair jouant les briseurs de ménage. Des infographies décortiquent l’enchevêtrement malsain de connivences et d’idylles entre les sphères politiques et médiatiques britanniques. Véritable plaidoyer antitrust, cette incursion au cœur de médias dévoyés jouant de méthodes mafieuses s’appuie sur de multiples images d’actualité et témoignages : ceux des politiciens d’extrême droite Nigel Farage ou Steve Bannon, de célébrités comme le comédien Hugh Grant, d’anciens paparazzis ou rédacteurs en chef de tabloïds, ainsi que d’une pléiade de journalistes d’investigation, qui ont enquêté sur la dynastie Murdoch. Documentaire disponible jusqu’au 18/03/2021.