L’Inde confine totalement 1,3 milliard d’habitants. L’épidémie progresse rapidement. À Sangam Vihar, un bidonville tentaculaire de New Delhi, l’appel du Premier ministre indien au repli social et aux restrictions s’annonce difficile à appliquer. Comment maintenir une distance de 1 mètre lorsque dix personnes partagent une  minuscule habitation ? Comment se laver les mains dix fois par jour alors que l’eau vient à manquer et que 100 personnes utilisent les mêmes toilettes ? Des camions chargés de nourriture distribuent des repas à base de riz et de lentilles, sur lesquelles les milliers d’habitants se ruent. Ici, l’approvisionnement s’épuise avant que tout le monde ne soit servi et la faim dispute les victimes au coronavirus. A Sangam Vihar, on compte une seule clinique où travaille une seule infirmière dans une effrayante précarité sanitaire : pas de ventilateur, un seul masque et une seule paire de gants… A Delhi, la collecte de fonds, la distribution de nourriture, la création d’hôpitaux de fortune, sont autant d’initiatives menées par la société civile. La petite ONG d’Adhikar, un habitant des quartiers nord de Delhi, tente ainsi de s’organiser depuis quelques jours pour ravitailler les bidonvilles de la capitale. Lui et ses volontaires ont obtenu un « pass » spécial des autorités, afin de circuler librement malgré le couvre-feu et les barrages policiers qui quadrillent désormais la ville. Documentaire disponible jusqu’au 13/04/2023