Les geishas ont fait la fortune de Kyoto, l’ancienne capitale du Japon du IXe au XIXe siècle. Leur nom signifie « personne de l’art ».
L’apprentie geisha apprend l’art floral, la poésie, la calligraphie, la danse, la musique et le chant. Elle n’ignore rien du langage des Kimonos.
À la fin de ses études, la geisha choisit une « grande sœur » parmi les membres de son école et noue avec elle une relation d’obligation réciproque indéfectible, puis elle est rattachée à une maison de thé dont la patronne devient sa « mère ».
Traditionnellement entretenues par de riches protecteurs, les geishas sont louées à la soirée pour animer un repas entre homme et les divertir.
À Kyoto, Kowoma et Koseim apprennent le métier de geishas. Elles ne sont encore que des « maikos » mais participent déjà à des soirées et sont rémunérées
au « tarif des fleurs » : 10 minutes passées font une fleur et la facture du nombre de fleurs que le client a passé avec la geisha est envoyée un mois plus tard par la patronne de la maison de thé.
À Tokyo, c’est avec la photographe Yoko Yamamoto, spécialiste des geishas, que nous découvrons le quartier caché de Kagurazaka, un dédale de petites rues encerclé par les gratte-ciel où les geishas rejoignent leurs clients dans des restaurants aux façades anonymes qui n’acceptent des clients que sur recommandation.
Les lolitas défraient la chronique à Tokyo, la mégapole futuriste.
Ce sont des bandes d’adolescentes, apparues dans les années 90 en réaction à l’intérêt voyeuriste naissant pour les jeunes lycéennes.
Exubérantes et provocatrices, les lolitas perturbent les cours de leurs lycées, occupent les espaces des grands centres commerciaux. Elles nient le pouvoir et la mode, jouent la caricature et la parodie.
Elles sont expertes en mangas, les bandes dessinées ou les héroïnes leur ressemblent, infantiles et sexy.

« Carnets du Japon» est une invitation à la découverte de la vie quotidienne au Japon aujourd’hui.
Le Japon : exotisme et modernité ; nous connaissons le monde des geishas et des samouraïs, les films d’Ozu, de Kurosawa et de Kitano, les lutteurs de Sumo et les restaurants japonais où l’on hésite toujours entre sushi et sashimi.