Au Japon, immersion dans les ateliers de tatoueurs qui tentent de redorer l’image des traditionnels « horimono », tombés en disgrâce. Si le Japon est connu pour ses rituels et son raffinement, l’un de ses arts a vu sa réputation entachée de scandales et a peu à peu sombré dans l’oubli : le tatouage horimono. Longtemps, ces dessins tracés à l’encre étaient réputés assurer à ceux qui les portaient une protection magique. Ils atténuaient ainsi la peur des pêcheurs partis au large, donnaient du cœur aux pompiers affrontant les flammes et de la force aux ouvriers perchés sur les plus hauts échafaudages. Interdit au milieu du XIXe siècle, le horimono est alors récupéré par les bandes mafieuses des yakuzas, devenant un symbole de terreur. Aujourd’hui, une poignée de passionnés a entrepris de rendre à cette tradition ses lettres de noblesse. Des maîtres de cet art né au XVIIe siècle ouvrent les portes de leur atelier.

Documentaire de Susanne Steffen et Pia Schädel (Allemagne, 2023, 43mn)
Disponible jusqu’au 20/04/2024