Avec son téléphone portable, Boris Gerrets filme ses rencontres avec des inconnus croisés dans les rues de Londres « by night ». Un « street movie » unique en son genre qui offre à ses personnages un refuge fugace avant qu’ils ne s’évanouissent dans la nuit. À l’origine de ce film, le réalisateur se pose une question : comment serait-ce d’intervenir dans la vie d’une personne parfaitement inconnue ? Un téléphone en guise de caméra, Boris Gerrets part à la rencontre d’anonymes dans les rues de Londres : Steve, toxicomane blessé par la vie, rêvant de retrouver sa fille ; Sandrine, séduisante Brésilienne à la recherche d’un mari… Des solitudes captées in situ, sur un trottoir, dans les cybercafés, dans une atmosphère nocturne à la fois familière et oppressante.Ces récits parallèles filmés avec une proximité propre au téléphone portable, au plus près des corps, abolissent la frontière entre l’état mental des protagonistes et la ville elle-même, anonyme, angoissante, saturée de sons, de publicités, de vitrines… Des intertitres brefs comme des SMS convoquent le passé, évoquent les fantômes, alors que des paysages urbains et des scènes capturées à la volée esquissent un Londres inquiétant. « Errances londoniennes » (« People I Could Have Been And Maybe Am ») est un « street movie » unique en son genre, qui offre à ses personnages un refuge fugace avant qu’ils ne s’évanouissent dans la nuit. Documentaire disponible jusqu’au 31/05/2021.