Aujourd’hui, tout est copié et grâce à Internet le faux est devenu une industrie mondialisée. Elle génère des flux financiers énormes et cause de lourdes pertes aux économies nationales. Comment ne pas se faire piéger ? Jusqu’où va la responsabilité de celui qui achète une contrefaçon ? ABE a enquêté en Suisse et jusqu’en Chine. Le faux se cache dans les détails. Dans un monde où la contrefaçon est devenue une industrie qui touche tous les secteurs, il est parfois difficile de distinguer le faux du vrai. Comment détecter les sites qui commercialisent du faux et quels sont les risques ? Que faire avec un objet commandé ? Rencontre avec la secrétaire générale de la plateforme suisse de lutte contre la contrefaçon « Stop à la piraterie ». Les contrefaçons chinoises. La Chine est la plaque tournante de la contrefaçon dans le monde. Plus de 80% des copies que l’on trouve sur la planète en proviennent. Ces copies de produits de luxe plus ou moins bien imités sont commercialisées ouvertement dans les centres des grandes villes chinoises. Redoutant un manque à gagner conséquent, les marques font appel à des entreprises spécialisées dans la détection des faux. Que risque-t-on si l’on rapporte de voyage un produit contrefait ou si on le commande sur Internet ? Quel est le rôle de l’association suisse « Stop à la piraterie » ? La journaliste évoque également les problèmes générés par la vente en ligne de contrefaçons de médicaments, notamment dans les pays en voie de développement. En Suisse, la Fédération Horlogère a mis sur pied il y a quelques années une cellule de lutte contre la vente de contrefaçons en ligne. Elle a développé un logiciel qui scanne en permanence les sites susceptibles de commercialiser des fausses montres et intervient automatiquement auprès des hébergeurs. La Fédération Horlogère enseigne aussi régulièrement aux douaniers suisses et étrangers comment reconnaître des contrefaçons. L’entreprise ScanTrust a mis au point un procédé efficace pour détecter aisément une contrefaçon : un « code QR » infalsifiable même avec un scan de haute qualité. Tout consommateur muni de l’application ScanTrust peut ainsi détecter rapidement si un produit est authentique ou s’il y a risque de contrefaçon. Grâce à son coût minime, il peut être utilisé pour les produits de grande consommation. Ce code est déjà utilisé par plusieurs fabricants de produits divers.