Amina Filali, une marocaine âgée de 16 ans, s’est suicidée après avoir été forcée de se marier à son présumé violeur. Sa mort tragique a suscité l’attention des médias Marocains et internationaux en Mars 2012. Amina avait accusé un jeune homme de son village de l’avoir violée, mais elle a du se marier avec lui en raison de l’échec des autorités à enquêter sur son affaire. Cette union a eu lieu avec la bénédiction de l’article 475 du code pénal marocain, qui protège le violeur de la prison si celui-ci épouse sa victime. Un an après son mariage, Amina est morte après avoir avalé de la mort aux rats. À travers cette tragique histoire, le film traite des aspects juridiques, politiques, religieux et sociaux des injustices accablant les femmes marocaines – réduisant petit à petit la façade de l’égalité qui cache un système patriarcal profond. Partie non seulement pour dénoncer un phénomène social mais aussi pour enquêter sur l’affaire, l’équipe de tournage de 475 découvre que le viol et le mariage d’Amina n’était qu’un arbre cachant une forêt. En effet, trois cas similaires ont récemment eu lieu dans son petit village près de Larache. Ce film met en exergue la difficulté de prouver la culpabilité tout en soulignant le caractère endémique de la violence sexuelle au Maroc. Un documentaire de Nadir Bouhmouch.