C’est un territoire avec un gouvernement, un drapeau, une monnaie. Pourtant, la Transnistrie n’est pas un État reconnu par la communauté internationale. Coincé entre l’Ukraine et la Moldavie entre l’Est et l’Ouest, long de 450 kilomètres pour quelques dizaines de kilomètres de largeur, il revendique son indépendance en 1990.

Puis, une guerre éclate en 1992 avec la Moldavie qui fera un peu plus de 3000 morts. Depuis, le conflit est gelé. Quelque 1500 soldats russes du maintien de la paix stationnent encore là-bas.
Perçue comme une menace depuis l’invasion russe en Ukraine, cette région est accusée de servir d’arrière-base militaire au Kremlin. Sa position géographique est stratégique dans les plans de Vladimir Poutine et son rêve de Novorussia : la Transnistrie fermerait le couloir de la Mer Noire, depuis la Russie vers les portes de l’Europe. Le territoire a d’ailleurs été victime de plusieurs attaques, fin avril, sur son sol.
Sur place, les autorités et une grande partie de la population revendiquent leur indépendance. Mais les habitants restent divisés entre les pro russes et ceux qui rêvent d’Europe et d’autres horizons. Tous souhaitent la paix et craignent de revivre une guerre qu’ils ont déjà vécue.

Reportage de Lauriane Dherbecourt disponible jusqu’au 03/05/2025.