Sept mois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la chasse à l’ennemi est ouverte. Le Kremlin encourage la délation, incitant des citoyens ordinaires à nettoyer le pays des « traîtres » à la patrie.

La pratique, monnaie courante à l’époque soviétique, est remise au goût du jour avec les moyens du XXIe siècle : la dénonciation en ligne.

Dès le mois d’avril, une ligne téléphonique, un site web et l’envoi de textos dans toute la Russie destinés à encourager la population à signaler les activités “suspectes” de tous ceux qui ne soutiennent pas l’offensive russe, au nom de la lute contre l’extrémisme pour justifier les actions des forces de l’ordre contre l’opposition.

Près de 189.000 caméras surveillent l’espace public à Moscou, contribuant à installer un climat général de peur où toute divergence avec la propagande officielle du Kremlin peut être lourde de conséquences.

Reportage de Nikolas Karasek disponible jusqu’au 10/10/2052.