La bactérie Xylella sévit depuis 2013 dans les oliveraies du sud de l’Italie, où elle provoque le dessèchement des arbres. Elle a entraîné un effondrement des récoltes et le dépérissement de régions entières. De nombreux agriculteurs s’inquiètent pour leur avenir, d’autant que les aides promises ne leurs sont jamais parvenues. Sera-t-il possible de stopper la bactérie tueuse ? Depuis 2013, une bactérie décime les oliveraies du Salento, dans le sud de l’Italie. Elle a ravagé des zones où poussaient plusieurs centaines de milliers d’oliviers. Pour empêcher sa propagation dans le nord du pays, l’Union européenne a établi une zone tampon à l’intérieur de laquelle chaque arbre contaminé est abattu, de même que tous les arbres voisins dans un périmètre de 100 mètres.Ippazio Gianuzzi a perdu 90 % de ses oliviers. Il a récolté 60 quintaux d’olives, contre 500 en temps normal. Une vraie catastrophe. Il explique que sa famille et lui luttent pour survivre et qu’ils tiennent en économisant sur tout. Il espère que le développement d’une nouvelle variété d’oliviers, qui résistent à la bactérie, permettra de régler le problème. Si les contraintes de l’agriculture industrielle imposent d’abattre les arbres contaminés puis d’en planter de nouveaux, il existe également d’autres méthodes. Le bactériologue Marco Scorticchini est installé à Rome et traite les oliviers infectés avec un mélange liquide de zinc, de cuivre et d’acide citrique. Les résultats sont là : ce traitement permet d’atténuer les symptômes de la maladie et aux arbres de continuer de vivre malgré la bactérie. Mais cette méthode est onéreuse et reste controversée.Face à ce péril, personne n’est d’accord sur les mesures à adopter. Faut-il planter de nouvelles variétés d’oliviers qui pourraient résister à Xylella fastidiosa ou employer des méthodes durables et encore mal connues ? Quoi qu’il en soit, la course contre la montre est engagée pour sauver l’un des plus beaux paysages d’Europe. Documentaire disponible jusqu’au 11/02/2021