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En 1957, dans la cellule 18 de la Prison de la Santé, réservée aux condamnés à mort, un jeune homme vit ses dernières semaines. Du monde des hommes, il n’attend désormais plus aucun secours et, dans ses lettres, son journal, il écrit… Son quotidien, ses révoltes, son agonie mais aussi sa foi chrétienne qu’il découvre et à travers laquelle tout vient s’éclairer à neuf, sa vie, sa mort, sa culpabilité…Il s’appelle Jacques Fesch; il a défrayé la chronique des années 1950, alimenté le débat sur la peine de mort, condamné pour avoir tué un policier au coeur de l’hiver 1954! La presse populaire s’est dressée contre lui, contre ce fils de bonne famille qui a brûlé sa jeunesse dans les caves de St Germain des Près, et traîné son mal de vivre jusqu’à l’irréparable… Quand, près de quarante ans après son exécution, à Noël 1993, le cardinal Lustiger affirme le souhait de l’Eglise catholique française de béatifier Jacques Fesch, c’est avec la conviction d’adresser un signe fort à notre société. La polémique est immédiate. Le film procède de la confrontation de ces trois périodes de la vie de Jacques Fesch (la jeunesse, la prison, l’existence posthume) dont il rompt la chronologie pour mieux révéler la complexité, les ambiguïtés d’un personnage situé chaque fois aux confins de l’absolu. Le geste documentaire vise à restituer cette dimension du portrait impossible, dont les aspérités, comme autant de strates, racontent et interrogent le mouvement et les tumultes d’une vie, nous parlent de ce que nous sommes.