Le sommeil chez l’enfant

Chez les enfants, le sommeil est primordial pour la croissance, mais également pour le développement du cerveau. De la naissance à l’âge de 12 ans, l’enfant dort entre 9h et 12h par jour. La sieste du matin est souvent abandonnée à l’âge d’un an et demi et celle de l’après-midi à l’âge de 6 ans. De nombreux troubles du sommeil peuvent faire leur apparition dès le plus jeune âge : cauchemars, insomnie, terreurs nocturnes….Plus tard, les adolescents pourront souffrir également du manque de sommeil. Veillant tard et négligeant leurs cycles du sommeil, ils peuvent alors présenter divers troubles comme un manque de concentration ou une forte somnolence.

Troubles et manifestations

Le sommeil est un phénomène encore mal connu. Cependant on sait qu’il existe une répartition bien définie des phases également appelées cycles du sommeil. Ces phases peuvent être symbolisées par des trains. Un train comprend 1 phase d’endormissement, 4 stades et une phase paradoxale. L’ensemble dure entre 1h30 et 2h, et se répète entre 4 et 6 fois par nuit.

Un cycle peut se représenter de la manière suivante :

Cependant, au cours de la nuit ces cycles peuvent être perturbés par différents événements : anxiété, cauchemars, insomnie. L’enfant voit alors l’une de ses phases perturbée, et la fatigue le lendemain est inévitable. La phase d’endormissement, souvent source d’anxiété pour les enfants, doit être la plus calme possible : la lecture d’une histoire ou la discussion avec son enfant peuvent l’aider à appréhender au mieux cette phase et entamer un cycle dans de bonnes conditions.

Les manifestations dues à un manque de sommeil sont nombreuses : irritabilité, fatigue, nervosité, ou encore difficultés de concentration.

Des maux de tête, de ventre ou encore des phénomènes de dépression ou des troubles du développement peuvent également faire leur apparition.
Un suivi par un médecin devient nécessaire dès lors que l’enfant souffre régulièrement de ce manque de sommeil. 

Prévalence

Les troubles du sommeil sont très fréquents chez les enfants entre 2 et 12 ans, mais également chez les adolescents jusqu’à la fin de leur puberté. Aucun chiffre exact ne peut être communiqué sur la prévalence de l’ensemble de ces troubles.

Toutefois, on s’aperçoit qu’en France, certains troubles sont plus manifestes que d’autres : les terreurs nocturnes toucheraient 1 à 3% des enfants, les cauchemars et autres insomnies sont également très fréquents entre 2 et 15 ans (4 à 11%), le somnambulisme toucherait quant à lui 15% des enfants de 3 à 10 ans.  

Prévention

La conduite à tenir face à un enfant ou un adolescent souffrant de problèmes de sommeil est avant tout de l’écouter. Le fait de parler avec lui de ses peurs, de sa journée, de ses projets, permettra de  le rassurer et de lui assurer une bonne nuit. La mise en place de rituels (histoire, brossage de dents, discussion) est également un bon moyen de faciliter le coucher de l’enfant.

En cas de troubles fréquents du sommeil, une consultation avec le corps médical est à envisager. Des tranquillisants ou des hypnotiques pourront alors être prescrits, mais ils doivent rester exceptionnels car ils ne règlent en général que le problème en surface.

L’alimentation peut aider l’enfant et l’adolescent à se relaxer, d’autant que certains nutriments favorisent la phase d’endormissement. En effet, un simple verre de lait (non sucré) ou la consommation de bananes ou de figues avant le coucher peuvent apaiser l’enfant. Les repas trop copieux ou trop gras le soir sont à bannir, car l’organisme devra faire des efforts supplémentaires pour les digérer, entraînant maux de ventre et rêves désagréables. La consommation d’excitants comme la caféine (café, coca) ou les produits énergisants sont également à éviter le soir.

La pratique d’une activité physique régulière est vivement conseillée pour faciliter l’endormissement et améliorer la qualité du sommeil. Cette activité doit être pratiquée 2 à 3 heures avant l’heure du coucher, car elle va avoir tendance à exciter le corps et donc à rendre plus difficile le bon déroulement de la phase d’endormissement.

Traitements et approches complémentaires

Une bonne hygiène de vie, à savoir une alimentation équilibrée et une activité physique régulière est un moyen efficace pour prévenir les troubles du sommeil. Par ailleurs, l’hygiène de vie devrait faire partie intégrante de la prise en charge thérapeutique de ce type de troubles.

Certains éléments comme les vitamines, les minéraux et même certaines plantes peuvent présenter un réel intérêt pour améliorer la qualité et la durée du sommeil chez l’enfant.