La Révolution tranquille désigne une période de l’histoire contemporaine du Québec regroupant essentiellement les années de la décennie 1960. Elle est notamment caractérisée par une réorientation de l’État québécois qui adopte les principes de l’État-providence, la mise en place d’une véritable séparation de l’Église catholique et de l’État, et la construction d’une nouvelle identité nationale québécoise, qui s’écarte du nationalisme traditionnel canadien-français. À l’époque, cette séparation a été corroborée dans la section 76 de la constitution pastorale Gaudium et spes (1965), qui commence ainsi : « Sur le terrain qui leur est propre, la communauté politique et l’Église sont indépendantes l’une de l’autre et autonomes » . Cela démontre que les événements dans les années 1960 ont mis le Québec en ligne avec le reste du monde occidental chrétien. Par exemple, le Brésil, un pays encore en développement, est un État laïque dès 1891. Cette appellation est la francisation de l’expression Quiet revolution, utilisée pour la première fois par un journaliste du Globe and Mail, un quotidien torontois, quelques semaines après l’élection de 1960.