En Bulgarie, le premier endroit où se rend un Rom de la communauté kalaidzhi cherchant une femme, c’est au marché aux épouses situé près du monastère de Batchkovo. Depuis plusieurs générations, des jeunes filles roms y rencontrent leur futur mari. Les Kalaidzhi – « rétameurs » en français – se marient exclusivement entre eux, excluant d’autres Roms et surtout les Bulgares.
Dans cette tradition controversée, l’argent joue aussi un rôle. Si un homme trouve la femme de ses rêves, il doit faire une offre à ses parents. Le mariage ne pourra avoir lieu que si les deux parties se mettent d’accord sur un prix.
Pour les jeunes kalaidzhi, le marché aux épouses constitue la seule possibilité de rencontrer un partenaire. La foi orthodoxe et les coutumes les empêchent de sortir, de flirter ou même d’avoir des relations avant le mariage.
Mais de plus en plus de jeunes Roms se rebellent contre cet état de fait. Elles veulent décider elles-mêmes de leur destin, aimer et convoler quand bon leur semble. Surtout celles qui se marient à l’âge de 15 ans, pour qui cette union signifie la fin de leur autonomie, car une vie de mère au foyer les attend alors.