Ces trois lettres ne vous disent sans doute rien. Peut-être le terme « cannabidiol » vous est-il plus familier ? Si toujours pas, sachez qu’il s’agit d’une molécule présente dans le cannabis, mais qui n’a pas de propriété stupéfiante. Pour faire plus simple et résumer, c’est du chanvre avec ses propriétés relaxantes et thérapeutiques, mais sans l’effet nocif et prohibé de la drogue (le THC). Mais quelle est la position de la loi sur le CBD ?

Déjà, qu’est-ce que le THC ?

Encore une abréviation qui ne vous est pas forcément familière. Le THC (delta-9-tétrahydrocannabinol) est la substance novice présente dans le cannabis. A l’état naturel, ces deux substances se retrouvent dans le cannabis, mais à des taux variables selon les variétés de plantes. Pour qu’elles soient catégorisées en « drogue », elles doivent contenir au moins 15% de THC. En-dessous, le chanvre peut-être utilisé à des fins personnelles et thérapeutiques. C’est le cas dans de nombreux pays à travers le monde. On peut donc dire que le cannabis thérapeutique est un cannabis « light », duquel on a enlevé un maximum de substances nocives. Le CBD possède des effets relaxants, mais ne possède pas les effets stupéfiants du THC. Le processus de « défonce » et d’addiction n’est engendré que par ce dernier.
Que dit la loi en France sur le CBD ?
Disons-le tout de suite, le CBD est légal en France. Ce qui est prohibé, c’est le THC. C’est celui-ci qui possède le statut de produit stupéfiant. Si celui-ci est enlevé du chanvre, le cannabis perd alors ses propriétés psychotropes, addictives et donc nocives. Cela dit, pour être légale, la culture du chanvre doit respecter certaines règles :

  • Elle doit faire partie de la liste des variétés de chanvre autorisées par la législation (article 2 de l’arrêté du 22 août 1990)
  • Elle doit posséder une teneur en THC strictement inférieure à 0,2%
  • Seules certaines de ses parties peuvent être utilisées (les graines et les fibres)
  • Le produit final qu’elle engendre doit ne présenter aucune trace de THC

Le consommateur de CDB ne risque rien si il consomme des produits respectant scrupuleusement les points de la liste ci-dessus. Ce qui est illégal, c’est la vente et l’achat de fleur et de feuilles de cannabis (le taux de THC dans celles-ci étant trop important). Ceci tombant sous l’article l’article 222-37 du code pénal qui stipule que « Le transport, la détention, l’offre, la cession, l’acquisition ou l’emploi illicites de stupéfiants sont punis de dix ans d’emprisonnement et de 50 000 000 F d’amende ». Le CBD n’entrant pas dans cette catégorie, il est donc tout à fait légal. Cela dit, il est de la responsabilité du consommateur et du vendeur de s’assurer que le produit vendu présente un taux de 0% de THC . Il existe bon nombre de produits présentés comme stupéfiants mais qui, suffisamment réglementés, ont un usage grand public. On peut par exemple citer la morphine, très utilisée dans le monde médical.

Mais alors, d’où vient sa diabolisation ?

Le problème, c’est que le CDB a été présenté comme un « joint légal », un soit-disant passeport pour la défonce en toute impunité. Le fait qu’il soit naturellement tiré du chanvre ne joue pas en sa faveur. Le fait de l’associer à un mot comme cannabis peut faire peur à beaucoup de monde. Mais la vérité est tout autre. Le CDB présente beaucoup de propriétés positives pour l’organisme et la santé : il possède des effets relaxant, il réduit le stress et l’anxiété, sans créer de dépendances et sans présenter de propriétés stupéfiantes. De plus, il semblerait qu’il ait des effets positifs sur des maladies chroniques de certains organes internes, ainsi que le diabète voire même l’épilepsie.