La malédiction des pharaons ?

En 1923, les archéologues Howard Carter et lord Carnavon révèlent une des découvertes majeures au monde dans la Vallée des rois : le tombeau du pharaon Toutankhâmon. Les années qui ont suivi cette révélation, une série de vingt-trois décès mystérieux et inexplicables a frappé les membres de la fameuse expédition.

Rapidement, le bruit court que les archéologues ont déchaîné une ancienne malédiction. À l’appuie, des inscriptions menaçantes trouvées dans les tombes égyptiennes, mélange de mythes et de faits réels, alimentant la légende de cette malédiction pharaonique.

Cette histoire a inspiré de nombreuses œuvres d’art, des romans aux films, certains même à tendance scientifique.

Cependant, beaucoup semblent oublier une information cruciale : Toutankhâmon est devenu célèbre non pas grâce à sa vie, mais parce que son tombeau est l’un des rares à avoir conservé une grande partie de ses trésors funéraires.

La menace des malédictions : réalité ou fiction ?

Il est vrai que les tombes des pharaons comportent souvent des malédictions et des menaces à l’égard de tout éventuel violeur de sépultures. La loi des pharaons prescrivait des châtiments brutaux à leurs pilleurs.

Cependant, ces avertissements n’ont pas eu un grand impact. Depuis l’époque pré-dynastique (de 4000 à 3000 avant J.-C.), malgré les mesures de sécurité, les tombes royales ont été pillées, y compris celle de Toutankhâmon qui a été relativement bien préservée.

Le pillage des sépultures était une pratique courante touchant toutes les strates de la société. Le récit d’Hérodote sur l’architecte qui avait prévu un passage secret pour piller plus facilement les tombes est un exemple significatif de cette pratique.

Il est clair que, bien que les Égyptiens accordaient importante à la vie après la mort, l’idée d’une quelconque malédiction ne semblait pas les effrayer.

Curieusement, cette croyance ne semble peser que sur les esprits cartésiens et laïques du XXe siècle.