Nous découvrons comment certains peuples issus de cultures différentes ont appris à vivre avec les requins, à les respecter et à les vénérer. Certains lui vouent encore aujourd’hui des cultes aux pratiques étranges, mêlés de sentiments d’adorations et de fascinations sans limite. Peut-être parce que ces peuples ancestraux ont réussi à traverser les millénaires, parce qu’eux, bien avant nous, ont su comprendre l’utilité des requins. Le fait qu’ils soient l’un des maillons essentiels à cette grande chaîne universelle des espèces, indispensables à notre survie. Les croyances et les rites de ces peuples, inchangés à ce jour, apparaissent comme un hymne à la réflexion.. Ils sont un miroir qui nous aide à matérialiser nos peurs les plus profondes, ils nous enseignent la façon dont eux ont appris à les dominer pour mieux les comprendre. Ils nous délivrent des messages : ceux de la réflexion et de la remise en question, essentiels à notre devenir. Les requins magiques sont connus pour protéger les plus précieux atouts du peuple yap : les betelnuts. Quand votre voisin essaie de vous voler un fruit de cet arbre, il sera en retour mordu par un requin pour le punir. es morsures de petits requins sont fréquentes à Yap. Beaucoup de gens croient que c’est le résultat de la magie. Certains clans sont immunisés contre les morsures de requins, comme s’ils avaient une marque de naissance héritée du côté maternel. Ils n’ont pas peur des prédateurs marins, mais pensent que leur marque les aidera s’ils ont des ennuis. Ils ne les mangent pas à cause de leur relation avec eux. Kahu Charles Kauluwehi Maxwell, aussi appelé « oncle Charlie, est connu de tous à Hawaï. Conteur hors pair et chef religieux respecté, il nous raconte les fabuleuses histoires des requins hawaïens. Grâce à lui nous découvrons la mythologie et le culte voués au requin tigre dans cette partie du pacifique. Son récit entre rationnel et irrationnel nous renseigne sur la nature très particulière de cet étrange poisson. Aux îles Salomon, nous assistons à la version moderne des cérémonies de « la séduction du requin » : un incroyable rituel au cours duquel un jeune garçon doit attirer les requins tigre dans le lagon, nourrir de sa main le plus vieux d’entre eux puis le chevaucher. Grâce à ceux qui font vivre cette tradition ancestrale, nous entrons plus profondément encore dans le monde du requin tigre, coupable de la majorité des attaques recensées dans l’océan pacifique. Nous découvrirons des histoires extraordinaires dont les requins sont les protagonistes, toujours mystérieux…
Nous retrouvons, Alex Barron, spécialiste dans la psychologie des requins, réalise un test: que se passe-t-il quand on demande à des gens de différentes origines ce qui vient à leur esprit à la prononciation du mot « requin ». Les réponses sont surprenantes ; dans une université allemande : « mâchoires, poisson, dents, nageoire ». Des pêcheurs de poisson au harpon sud-africains : « Mako, prise, argent, temps ». Un employé de l’Alaska State Fish and Wildlife : « eau profonde, désespoir, écume blanche, nage effrayante ». Au Mozambique, les techniques de pêche de ces hommes ont très peu évolué depuis des millénaires, elles font partie intégrante de leur culture et demeurent un mode de vie. Certains pêcheurs chassent en maniant la pêche à la ligne. Un métier dangereux quand on sait que ces bateaux peuvent être pris en chasse par certains requins et chavirer très rapidement. Il existe ici un pacte que ces peuples ont passé avec ces créatures, un arrangement qui recouvre souvent des aspects mythologiques et religieux. Ici les
pêcheurs nous racontent des histoires incroyables sur les requins.