Après avoir décidé de défendre Milosevich et Tarek Aziz, l’avocat parisien Jacques Vergès vole au secours de ses anciens camarades khmer rouges. La légende jamais vérifiée mais largement entretenue par l’avocat lui-même, veut qu’il ait séjourné au Cambodge de 1970 à 1978, une zone d’ombre dans la vie de Jacques Vergès qui correspond à une des périodes les plus sanglantes de l’histoire du pays, celle de l’avènement du régime khmer rouge.
Dans quelques mois, les dirigeants encore en vie du régime sanguinaire de Pol pot (1 million 700 000 morts) devront répondre de leurs actes devant un tribunal international à Phnom Phen, la capitale du Cambodge.
A la mi-janvier, Jacques verges s’est donc rendu au Cambodge dans le plus grand secret pour rencontrer son ami Khieu Samphan, l’ancien président de 1976 à 1979 du Kampouchéa Démocratique et préparer sa défense. Khieu Samphan vit reclus dans la région de Païlin, ancien fief khmer rouge sur la frontière thaïlandaise. C’est là que Jacques Vergès est resté pendant 4 jours.
C’est Khieu Samphan qui a appelé Jacques Vergès pour le défendre, ils s’étaient rencontrés la première fois à Paris dans les années 50. Alors étudiants et membres du parti communiste français, les deux hommes s’étaient liés d’amitié. Depuis les deux hommes sont restés fidèles à leurs convictions, peu de regrets et un ennemi commun, l’Amérique…