Vidéosurveillance, géolocalisation des véhicules professionnels, réseaux sociaux à portée de clic : jamais les outils à la disposition des entreprises pour surveiller leurs salariés n’ont été aussi accessibles, simples, et précis. Les domaines d’action peuvent sembler légitimes : la lutte contre les vols, le contrôle de la rentabilité, la prévention de la concurrence déloyale, ou de la diffamation de l’entreprise. Mais à quel moment la surveillance franchit-elle les limites posées par la loi ou la morale ? Où se situe la frontière entre une bonne gestion de l’entreprise et l’espionnage ? La vie privée des salariés est-elle menacée ? Nous avons enquêté sur ce phénomène de surveillance des salariés. Elle a recueilli des témoignages inédits, et enquêté sur ces espions, qu’on appelle des « implants » (faux salariés infiltrés) dans le monde de la sécurité. Une pratique moins exceptionnelle qu’on ne le pense… Plongée au cœur de ces entreprises entrées dans l’ère du soupçon