Gardien de phare… le nom seul fascine, avec ses récits de tempêtes, de naufrage, et cette vie d’ermites au milieu des eaux. De ces générations d’hommes qui ont entretenu le feu pour guider les navires, ne restent que quelques « survivants ». Avec l’arrivée des GPS sur les bateaux dans les années 80, l’Etat a commencé à automatiser les phares, et renvoyer les gardiens à terre. Aujourd’hui, le métier a presque disparu. De tous les phares en mer, seul celui de Cordouan, en Gironde, est encore habité 24 heures sur 24. Un phare à l’architecture exceptionnelle, bâti en 1611, et le plus ancien phare français encore en activité… Cordouan n’a été complétement automatisé qu’en janvier dernier, et les amoureux du phare se sont battus pour qu’il continue d’être gardienné. Des gardiens pour faire visiter ce bâtiment classé aux touristes l’été, et l’entretenir l’hiver. C’est aussi aujourd’hui comme un monument à une profession qui s’éteint. Nous avons passé 3 jours et 3 nuits sur le phare, avec Serge et Daniel les gardiens. A quelques encablures de la côte, au rythme du vent et des marées… Un documentaire de Alice Gauvin.