Langage crypté, punchlines en onomatopées et argot des cités : une nouvelle génération de rappeurs s’amuse avec la langue de Molière pour mieux la réinventer. Avec leurs « bayes qui dead ça » et leur dialecte codé en « zer », les rappeurs de Grigny ont tracé la voie et influencé le rap hexagonal, de Booba à Aya Nakamura. Dans leur sillage, le Marseillais Soso Maness fait dans le non-sens et joue avec la sonorité des mots, comme son énigmatique « zumba cafew », véritable carton de l’été. L’artiste Lala&ce s’inspire quant à elle du mouvement  chopped & screwed pour ralentir son flow et mâcher son rap.