Article | L’aide humanitaire en Palestine : un défi constant !

La Palestine est l’un des territoires les plus touchés par les conflits, les violations des droits de l’homme et les crises humanitaires. Selon les Nations Unies, plus de 2 millions de Palestiniens, soit près de la moitié de la population, ont besoin d’une aide humanitaire urgente.

Face à cette situation, la communauté internationale s’efforce de fournir une assistance vitale aux personnes vulnérables, tout en cherchant des solutions durables au conflit israélo-palestinien.

Palestine : un contexte humanitaire alarmant

La Palestine est confrontée à une situation humanitaire critique, aggravée par la pandémie de la Covid-19, les restrictions d’accès et les hostilités récurrentes. Dans la bande de Gaza, le blocus imposé depuis 2007 par Israël a entraîné :

  • une stagnation économique ;
  • une pénurie chronique d’électricité ;
  • et une détérioration des services de base.

Plus de 80 % de la population dépend donc de l’aide humanitaire pour survivre. Par ailleurs, la pandémie de Covid-19 a eu un impact dévastateur sur la Palestine, qui a enregistré plus de 400 000 cas et plus de 4 000 décès depuis le début de la crise sanitaire.

Déjà fragilisé par le manque de personnel, de médicaments et de matériel, le système de santé palestinien a été mis à rude épreuve par l’afflux de patients.

La campagne de vaccination a été lente et inégale, en raison du faible approvisionnement en doses et des obstacles à la distribution. Selon l’OMS, seuls 11 % des Palestiniens ont reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19.

Une réponse humanitaire coordonnée

Face à ces défis, les Nations Unies et la Palestine ont présenté en décembre 2020 un plan de réponse humanitaire pour aider 1,8 million de personnes vulnérables dans le territoire palestinien occupé au cours de l’année 2021.

Ce plan nécessite 417 millions de dollars et comprend 186 projets humanitaires menés par plus de 200 organisations locales et internationales, ainsi que des entités onusiennes. Les secteurs prioritaires sont :

  • la protection ;
  • la santé ;
  • l’eau et l’assainissement ;
  • l’éducation ;
  • et la sécurité alimentaire.

En effet, le plan vise à fournir une assistance vitale aux personnes affectées par le conflit tout en renforçant leur résilience et leur capacité à faire face aux chocs. Il s’agit notamment :

  • de distribuer des vivres et des abris d’urgence ;
  • d’assurer l’accès aux soins de santé primaires et secondaires ;
  • d’améliorer la qualité et la quantité de l’eau potable ;
  • d’appuyer la continuité de l’éducation à distance ;
  • et de protéger les droits des Palestiniens les plus exposés aux violations et aux abus.

Il va donc sans dire que tout est mis en œuvre pour juguler au mieux la situation. Qui plus est, des ONG mettent également la main à la pâte en apportant leur aide non négligeable.

Des obstacles à l’accès humanitaire

La mise en œuvre du plan de réponse humanitaire rencontre des difficultés liées aux restrictions d’accès imposées par Israël et aux tensions sécuritaires dans le territoire palestinien occupé.

Selon OCHA, l’agence onusienne chargée de la coordination humanitaire, plus de 500 obstacles physiques entravent la liberté de mouvement des Palestiniens en Cisjordanie. À Gaza, le blocus limite fortement l’entrée et la sortie des biens et des personnes, y compris du personnel et du matériel humanitaire.

Aussi, le personnel humanitaire est régulièrement exposé à des menaces et des attaques délibérées qui compromettent sa sécurité et sa capacité à fournir une assistance efficace. L’Assemblée générale des Nations Unies a condamné ces actes de violence et a appelé à respecter le droit international humanitaire et les principes humanitaires.