L’homme qui murmure à l’oreille d’Hollywood. Après avoir commencé par faire claquer des portes et simulé des gifles dans les Feux de l’amour, décroché le César du meilleur son pour La haine à 25 ans et inscrit son nom au générique de plus de deux cent cinquante films, ce Français de 51 ans décroche l’année dernière l’Oscar du meilleur son pour Sound of Metal, l’histoire d’un batteur qui devient sourd. Héritier de la tradition des foley artists (« bruiteurs ») qui inventaient mille manières de sonoriser les films dès le début des années 1930, Nicolas Becker est une fabrique à imaginaire à lui tout seul. Comment inventer un son dans l’espace où il n’en existe pas pour Gravity, faire dialoguer des aliens dans Premier contact ou donner à entendre ce qui se passe dans le corps d’un sourd ? Pour relever ces défis, Nicolas a une technique bien lui : s’immerger. Dans son studio parisien, l’alchimiste du son nous livre quelques-uns de ses secrets de fabrications. Avec plus de 500 films (et 500 000 photographies), Boris Lehman est le cinéaste de la première personne par excellence. Le Belge dit même de son œuvre que « sa vie est devenue le scénario d’un film qui est lui-même devenu sa vie ». Ses autoportraits filmiques racontent sa naissance, ses amis, ses amours ou même sa mort. De sa vie, il conserve tout, des images, des sons aussi bien que ses dents ou ses cheveux… Les sons des guitares et autres pianos ne lui suffisent pas. FUJIIIIIIITA, de son vrai nom Fujita Yosuke, a donc trouvé la solution : ce natif d’Hiroshima fabrique ses propres instruments afin de plonger son auditoire dans des sonorités inédites. En 2009, il fabrique son Intonarumori, sorte d’orgue créé en 1913 par Luigi Russolo, père de la musique bruitiste et auteur du manifeste L’art des bruits. Inspiré par le gagaku, musique de cour japonaise, il balade son instrument à travers le monde pour des concerts immersifs…