Fille de la guerre et de la mondialisation des échanges, la carte postale est un gage de vie dont l’usage et le sens social s’impose au cours de la Première Guerre mondiale. Avec sans doute plus de 4 milliards de cartes postales échangées, cet objet est la trace de l’absence et de l’inquiétude, tout en étant vecteur d’euphémismes sur la situation au front et de déni face à la mort. L’historienne Clémentine Vidal-Naquet analyse la manière dont l’expérience de la guerre se déforme au prisme de ce petit bout de carton chargé d’images irréelles et de sentiments simples.