Après la Seconde Guerre mondiale, les porte-avions américains, sortis vainqueurs du conflit, ont pris du poids. Se seraient-ils relâchés ? Certainement pas. Ils se sont tout bonnement adaptés. Les canons avaient en effet à peine commencé à se taire que le brave avion à hélice disparaissait, supplanté par l’avion à réaction. Et les bâtiments porteurs de ces nouveaux dieux des combats aériens devaient, pour les accueillir, augmenter leur tonnage. Le Forrestal, lancé en 1955, pesait ainsi 60 000 tonnes, contre les 27 000 du plus gros porte-avions présent sur les mers pendant la guerre.