La peur du loup nous poursuit depuis la nuit des temps et pourtant il est bien difficile d’en apercevoir tant lui-même a peur de nous. Et pour cause, depuis 150 ans, l’homme l’a exterminé de nos campagnes… Timidement il fait sa réapparition dans le massif du Mercantour et Grandeur Nature part sur ses traces : quelques crottes, des empreintes, une carcasse de mouflon. Il est là mais nous ne le verrons pas à l’état sauvage. En Bavière au contraire, un immense parc à loups permet d’observer une société très élaborée : dans la meute, chacun a son rôle et seul le couple dominant aura une descendance. Bruts de décoffrage, les chiens de traîneaux ont gardé quelque chose du loup qui leur donne puissance, courage, ténacité et résistance à l’effort ou la douleur. Les hommes se sont efforcés d’exploiter ces qualités en fabriquant la race des « sloughi » et ce lévrier arabe à poil ras de couleur sable a toutes les qualités pour vivre entièrement libre de toute attache…S’il est difficile d’observer des loups, il reste son chant qui peut surgir au cœur de la nuit glacée du Canada au terme d’une longue attente. Des voix s’élèvent, se répondent et l’homme frissonne, saisi par une beauté d’un concert qui lui fait oublier sa vieille peur du loup.