Qui sont-ils ? Combien sont-ils ? Quels rapports entretiennent-ils avec les femmes et leurs client(e)s ? Comment voient-ils leur masculinité ? Sans tabous, la réalisatrice du documentaire Sarah Lebas est allée à la rencontre d’hommes qui vendent leurs charmes. Ils s’appellent David, Jay ou Aymeric, utilisent parfois des noms d’emprunt, comme Prince. Hétéros, homos ou bisexuels, tous monnayent — par choix ou par nécessité — leurs services d’accompagnement, sexuels ou autres, auprès de clients féminins et masculins. Certains assument pleinement leur choix de vie, d’autres en souffrent jusqu’à en exprimer de la honte et à le cacher à leurs proches. On les a longtemps surnommés gigolos. Aujourd’hui, ils préfèrent s’intituler escorts. Mais quel que soit le terme employé pour les désigner, ils pratiquent, occasionnellement ou non, le plus vieux métier du monde. Plusieurs d’entre eux ont accepté de se confier à la réalisatrice de ce documentaire. À visage découvert ou anonymement, ils se confient sans tabous ni fausse pudeur.