Les personnes interviewées – paysans, moines, ouvriers ou familles privilégiées – semblent convaincues de vivre dans un pays de cocagne au bonheur menacé par le reste du monde, révélant l’ampleur de la propagande d’État, qui place le «président éternel» Kim Jong-il au centre d’une mythologie d’un autre âge. Délation et autocritique sont des devoirs civiques, dans ce système ultra-hiérarchisé, où des actes anodins peuvent mener en camp de travail. Pénurie permanente de carburant, techniques surannées, pauvreté, corruption, armée vétuste qui engloutit pourtant un quart du PNB.