Le 10 juin 2014, quand Daech plante ses drapeaux noirs sur la ville de Mossoul, désertée par une armée irakienne qui a fui sans combattre, le monde médusé tente de comprendre d’où ont surgi ces djihadistes qui affirment ressusciter dans un bain de sang le califat de Mahomet. Le projet politique d’Al-Baghdadi, dont la férocité aveugle se propage dans le monde entier, est né dès 2002, avant même que l’administration Bush ne déclenche l’invasion de l’Irak. Ce sont les erreurs, mais aussi les mensonges de cette dernière, prolongés en Syrie par les tergiversations d’Obama, qui ont permis à Daech de prospérer.