L’endroit où nous vivons influence notre santé bien plus que nous ne le croyons. Les facteurs de risque se regroupent dans certains quartiers bien précis. C’est ce que révèle la géomédecine, une nouvelle discipline qui élabore une santé publique de précision. Le surpoids, l’hypertension ou les troubles du sommeil ne sont pas répartis au hasard dans une ville. Au contraire, ils se regroupent dans des quartiers bien précis. La géomédecine prouve que la responsabilité individuelle n’est pas tout. C’est aux politiques d’aménager des cadres de vie qui offrent à chaque citoyen les mêmes chances de rester en bonne santé. « Dans certains quartiers, on aura une présence accrue de la voiture et les gens vont directement penser à prendre leur voiture plutôt qu’à marcher. On a aussi la pollution sonore, qui peut venir des avions mais aussi du bruit routier. Et on a la pollution atmosphérique. On va finalement accumuler ces facteurs de risque ou ces comportements qui sont mauvais pour la santé », relève David De Ridder qui travaille au laboratoire GIRAPH (Geographic Information Research and Analysis in Population Health).