Quatre semaines après le passage du cyclone Nargis, notre équipe a pu pénétrer dans des villages encore complètement isolés qui tentent de survivre. Dans les ruines des villages isolés, il y a encore des cadavres d’hommes et d’animaux dans l’eau. Tout au long de la route qui traverse l’Irrawaddy, des réfugiés qui ont fui leurs villages où; tout a été emporté. Ils campent, dans le plus grand dénuement, sur les bords de cette route. Pour seule aide : la nourriture et des couvertures apportés par des bénévoles. Sous des bâches en plastique, les villageois ont mis en commun leurs réserves de riz, devenues grisâtres, qu’ils font sécher. « On ne va manger que ça. Il n’est plus très bon, mais on va le manger quand même », dit un villageois. Sur le terrain, on ne voit pas les distributions que les militaires seraient censés organiser et qui sont montrées en boucle à la télévision d’État. Un documentaire d’Hervé Bouchaud – Hélène-Thyali Huynh.