Immersion dans un monde du design contemporain en quête de pratiques plus vertueuses. À Helsinki, la designer allemande Julia Lohmann utilise des algues pour créer des vêtements teints ; à Amsterdam, Marjan van Aubel donne naissance à des objets fonctionnant grâce à des cellules photovoltaïques organiques ; à Londres, le duo Superflux met au point des installations futuristes pour pallier d’éventuelles pénuries alimentaires. Avec son incommensurable pouvoir de séduction, le design s’est fait l’allié de poids du capitalisme. En détectant et en définissant les tendances, il crée en permanence de nouvelles incitations et alimente la consommation de masse, bien souvent sans se soucier des ressources engagées. Mais aujourd’hui, une nouvelle génération de penseurs et de designers, consciente de la destruction de l’environnement et du changement climatique, s’attache à prendre en compte les problématiques écologiques. À Helsinki, la designer allemande Julia Lohmann, qui enseigne à l’université Aalto, se penche sur les propriétés des algues, qu’elle utilise pour créer des structures monumentales, mais aussi des prototypes de vêtements teints à l’aide de colorants bio. C’est l’énergie solaire qui retient toute l’attention de sa consœur Marjan van Aubel, à Amsterdam : la jeune femme donne naissance à des objets fonctionnant grâce à des cellules photovoltaïques organiques, qui allient esthétique et autonomie énergétique accrue. Enfin, le duo londonien Superflux, formé par les designers et artistes Anab Jain et Jon Ardern, met au point des installations futuristes suscitant la réflexion sur d’éventuelles pénuries alimentaires qu’engendreraient des conditions climatiques perturbées. Documentaire de Reinhild Dettmer-Finke disponible jusqu’au 28/05/2021.