Dans cette enquête, les femmes lèvent le tabou. Elles parlent à visage découvert d’une une addiction qui aujourd’hui encore, est socialement moins tolérée chez les femmes que chez les hommes. Anne-Sophie, 25 ans, fête la fin de l’année universitaire en s’adonnant, au fameux « binge drinking  » (biture express) en vogue chez les jeunes. « Les filles boivent autant que nous « , disent les garçons. Whisky-Coca, Mojito, vodka, bière, tout y passe. Anne-Lise, qui fut une très jolie jeune fille, a aujourd’hui 41 ans mais elle en paraît quinze de plus. Elle boit dès le réveil, un litre de whisky par jour. Ça a commencé par des fêtes, puis il y a eu un divorce et une fausse couche. Le petit verre qui réconforte, puis la descente aux enfers. Elle a perdu son emploi d’aide-cuisinière à cause de l’alcool, mais aussi la garde de son enfant de 3 ans. Idem pour Isabelle, qui se cache de son fils et boit en douce, dans sa voiture ou dans des bars du quartier. Elle entame une neuvième cure pour décrocher. Mais plus encore que la drogue, il est très difficile de vaincre la dépendance à l’alcool. Olivia, elle, s’en est sortie. Après des années de chaos ou elle avoue « avoir préféré l’alcool à ses enfants « , cette jeune femme d’un milieu bourgeois a employé les grands moyens : s’enfermer dans une pièce pendant six mois… Un documentaire de Michaëlle Gagnet. Productions Tony Comiti.