A Louvroil près de Maubeuge, le 1er juin 2011, c’est la consternation. Jean Moritz, père de huit enfants, vient de mourir dans l’incendie de son magasin de cotillons et feux d’artifice. A première vue, la mort est accidentelle. Elle serait due à un défaut de manipulation des substances inflammables qui servent à fabriquer les feux d’artifice. Seulement quelques jours plus tard, l’autopsie va révéler une tout autre thèse, celle d’un assassinat.

En fait, Jean Moritz, 55 ans, n’est pas mort dans l’incendie. Il a été roué de coups, étranglé et poignardé avec un tournevis, c’est l’autopsie qui l’a révélé. Pour brouiller les pistes, son assassin a ensuite mis le feu, en prenant soin d’emporter le téléphone et l’ordinateur de sa victime, avant de fermer la porte à clef.

Mais alors qui pouvait en vouloir à cet homme pourtant à priori aimé de tous ? Débute alors une incroyable enquête, pleine de rebondissements, qui va révéler dans l’entourage du père de famille plusieurs suspects possibles.

A commencer par son fils cadet, Jessy, 15 ans. L’adolescent déscolarisé vivait avec son père au-dessus du magasin. Pourquoi ne prévient-il pas les secours lorsque l’incendie se déclare ? Et pourquoi ne semble t il montrer aucun chagrin quand il apprend le drame ?
Les policiers suspectent également l’ex-mari d’une compagne de Jean Moritz. Mais l’homme est vite mis hors de cause. Il a un alibi en béton.

S’agit-il alors d’un concurrent de l’artificier? Possible, car dans le Nord de la France, ces professionnels se livrent une guerre sans pitié pour obtenir des contrats avec les mairies. Et les méthodes de Jean Moritz semblaient très peu appréciées par ses rivaux…
L’enquête qui se poursuit est insensée. La police va découvrir que la victime était également en conflit avec son propriétaire… Et ce n’est pas tout. Un mois avant de mourir, Jean Moritz avait retrouvé sa voiture carbonisée sans raison. Depuis quelques semaines, il avait reçu des menaces anonymes sur son téléphone et son Facebook. Incontestablement, quelqu’un lui en voulait.

4 ans après les faits, c’est finalement une émission de télévision qui va faire redémarrer l’enquête. Après un reportage consacré à l’affaire, le juge d’instruction décide de remettre plusieurs suspects sur écoute et va réussir à confondre l’un d’entre eux.