Depuis, chaque année, l’équivalent d’un Exxon-Valdez, ce tanker de 180 000 tonnes échoué sur les côtes d’Alaska en 1989, se déverserait dans la mangrove. Résultat : un environnement dévasté, des eaux contaminées par le pétrole brut, des populations locales incapables d’assurer leur subsistance et  une rébellion qui menace la stabilité de la région. A qui la faute ? Les écologistes dénoncent le laxisme des compagnies pétrolières et les avaries à répétition. De leur côté, Shell, Total, Agip, Chevron et les autres estiment que l’immense majorité des marées noires est due à des actes de sabotages sur les pipelines qui traversent le delta. Dans ce débat, le gouvernement ferme les yeux et se contente de toucher sa rente pétrolière qui assure entre 60% et 80% des revenus du pays.La crise des marchés pétroliers, due au Coronavirus, va encore aggraver la situation. Les recettes s’effondrent, la récession guette et les considérations environnementales vont peser bien peu face aux enjeux économiques.