Scène de rue. Sous les abribus une nymphette s’exhibe sur papier glacé, pour vanter les mérites de soutiens-gorges, de collants, d’abonnement téléphonique. Le regard se colle aux formes, prisonnier, ou se détourne déjà, lassé. Des autocollants « Non au porno » plaqués sur les publicités par les usagers viennent habiller les dames nues. L’exhibition, à la longue, blase le regard. Pour préserver le désir même, ne faut-il nécessairement jouer du voile ? Sans le voile, comment aurait-on envie de voir ce qu’il y a derrière ? Seul ce qui est caché intrigue, et a du prix. L’érotisme ou la redécouverte du désir, du jeu, et de la pudeur…