\r\nLe refrain est connu, mais il n’est jamais mauvais de se le faire répéter: l’avènement de la consommation de masse a profondément transformé le rapport de l’humain aux objets, aux désirs, aux autres, à l’envie, à l’environnement… Moins libre, plus individualiste, plus angoissé et surtout destructeur aveugle de ressources naturelles le consommateur est passé en près de 50 ans de l’état de moteur d’une économie en mutation à celui de tare inquiétante dans un système dont la redéfinition serait aujourd’hui inévitable. C’est en tout cas la thèse soutenue par Consommer à en mourir documentaire percutant et efficace de Gene Brockhoff qui en 50 min dresse un portrait sans concession de la crise de la consommation aux États-Unis en disséquant avec méthode depuis la révolution industrielle la mécanique culturelle sociale, économique et surtout publicitaire qui a fait muter lentement et dangereusement les aspirations matérialistes de millions d’humains sur la planète en cauchemar pour tous.