Zoom sur la  polyarthrite rhumatoïde

La polyarthrite rhumatoïde est une affection des articulations de cause toujours inconnue. Ces dernières années des progrès ont pourtant été réalisés dans la compréhension des mécanismes de cette maladie. Ils ont permis aux firmes pharmaceutiques de développer de nouveaux traitements.

Dans la polyarthrite rhumatoïde, la prolifération de la membrane synoviale entourant l’articulation, entraine une inflammation globale de celle-ci qui devient chaude, rouge et douloureuse. Au cours de cette inflammation chronique, de nombreuses molécules sont produites localement dans l’articulation, souvent toxiques pour le cartilage articulaire. Celui-ci est progressivement détruit, et perd ses propriétés permettant à une articulation d’être mobile. L’articulation se raidit et se déforme alors progressivement, de manière irréversible.

Deux nouveaux médicaments s’attaquent à une molécule clef de ce processus inflammatoire : le TNFa (tumor necrosis factor). Le premier produit (etanercept) est un récepteur soluble du TNFa, le second (infliximab) un anticorps reconnaissant le TNFa. Ces deux produits vont donc être capables de capturer le TNFa, le rendant inactif, et diminuant l’inflammation .

Les premiers essais sont prométeurs : la diminution de l’inflammation articulaire et donc des douleurs est réelle. De plus, un espoir existe de diminuer très significativement les destructions articulaires, véritable révolution dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. Cependant, cet effet théorique reste à démontrer.

Les inconvénients de ces nouveaux traitements sont leur voie d’administration injectable dans les deux cas, et une probable facilitation des infections normalement combattues par des processus inflammatoires diminués eux aussi par ces produits. Enfin comme tous nouveaux produits, des effets secondaires imprévisibles sont toujours possibles incitant à la vigilance.

Le dernier problème est celui du coût de ces produits dont la production fait appel à des techniques de biologie sophistiquées.