En immersion dans le service d’un hôpital bruxellois qui accompagne la gestation pour autrui, une réflexion sensible sur cette forme de parentalité et les complexes interrogations qu’elle suscite. Interdite en France et en Allemagne, la gestation pour autrui (GPA) est tolérée en Belgique à condition qu’elle ne soit pas commerciale. Depuis 1997, l’équipe de procréation médicalement assistée du CHU Saint-Pierre, à Bruxelles, composée de gynécologues, psychologues, biologistes et infirmières, accompagne des couples sur ce chemin vers la parentalité. Après dix douloureuses années marquées par une fausse couche, des fécondations in vitro infructueuses et une procédure d’adoption inaboutie, Mme B., en accord avec son mari, a accepté la proposition de sa sœur de porter leur bébé. Qu’est-ce qui pousse une femme à enfanter pour une autre ? Comment parents d’intention et mère porteuse traversent-ils la grossesse ? Comment les préparer au mieux aux difficultés qui pourraient surgir au cours du processus, de l’échec potentiel du transfert d’embryon au délicat passage de relais entre les deux mères ? Quel regard l’enfant portera-t-il sur sa venue au monde ? Pendant plus d’un an, la réalisatrice Cathie Dambel s’est immergée au plus près des équipes médicales bruxelloises qui, face à un flou juridique persistant, élaborent élaborent un cadre pour la GPA avec autant d’humanité que de vigilance – leur première mission étant d’accueillir la souffrance des personnes en mal d’enfant.. Aux côtés de la première-née du service, en visite à l’hôpital vingt ans après sa naissance, ou d’un couple de Français suivi au fil des étapes de la procédure, ce documentaire restitue dans toute leur complexité, sans parti pris mais avec une remarquable sensibilité, les enjeux et les questionnements qui entourent cette pratique. Documentaire de Cathie Dambel disponible jusqu’au 05/09/2021.