La cryptozoologie, une pseudo-science à la valeur très contestée, se concentre au contraire sur le problème de l’existence ou de la non existence des animaux dont la réalité n’est pas assurée, et parmi eux des monstres marins comme le fameux monstre du Loch Ness. Il est possible de qualifier de « monstre marin » une créature marine réelle à l’aspect effrayant, par exemple une baleine, un calmar géant ou un poisson de la faune abyssale. Mais les monstres marins font avant tout partie des imaginaires collectifs, et beaucoup sont imaginaires. Historiquement, les croyances en l’existence des monstres marins sont en partie liées à l’émergence de la biologie marine qui étudie les organismes marins, et dont les progrès ont permis de départager les espèces réelles des espèces fictives telles que les serpents de mer, les sirènes, les ondines, etc. Mais l’étude des monstres marins ne se réduit pas à la problématique de la réalité de leur existence. Des disciplines telles que l’anthropologie, la mythologie et la mythologie comparée cherchent à replacer ces créatures dans le cadre général des imaginaires collectifs et tentent de comprendre la place et le rôle qu’elles jouent dans la culture d’une communauté donnée à une époque donnée.