« Maudites Hormones ! » En réalité, c’est quand on en manque que plus rien ne va. Et c’est précisément ce qui arrive lorsque survient la ménopause chez la femme et l’andropause chez l’homme ; les deux sont en carence hormonale. Plutôt que de condamner les hormones de remplacement, il est grand temps de remettre les pendules à l’heure, de reconnaître leurs bienfaits car leur rôle va beaucoup plus loin que le simple soulagement des symptômes. Ce duo documentaire montre à quel point autant les hommes que les femmes ont besoin de leurs hormones pour vieillir en santé. La ménopause est peu réjouissante à première vue. Pour certaines femmes, il s’agit d’un sujet tabou et honteux parce qu’il les confronte à l’irréversible phénomène du vieillissement. Pire, depuis la sortie de la fameuse étude W.H.I. en 2002, condamnant sans appel l’hormonothérapie en associant les traitements hormonaux au cancer, les femmes ne savent plus à quel saint se vouer pour les soulager de leurs bouffées de chaleur, leurs caractères en dent-de-scie et bien d’autres bobos. Les médecins préfèrent traiter les femmes avec des antidépresseurs… comme quoi la ménopause serait davantage un problème de santé mentale que de carence hormonale. Discutable, vous en conviendrez. Or, lorsqu’on regarde de plus près les données de cette grande étude américaine, nous constatons deux problèmes majeurs :

1. Les femmes recrutées par cette étude avaient en majorité plus de 60 ans. Question : pourquoi avoir recruté des femmes dans la soixantaine et non dans la quarantaine ou cinquantaine, l’âge réel du début de la ménopause ? Surtout quand on sait que le risque de développer un cancer, quel qu’il soit, avec ou sans hormones, augmente considérablement avec l’âge.

2. L’étude a observé une augmentation de 8 cancers du sein sur 10 000 femmes, ce qui, dans les faits, représente moins de 1 %. Pourtant, la planète entière a été bouleversée par ces résultats. Dès lors, l’hormonothérapie est devenue l’ennemie jurée des médecins et des femmes. Que s’est-il passé ?

La réponse se trouverait-elle en partie dans l’opinion que nous avons de nos hormones sexuelles ? Ne sont-elles bonnes que pour la reproduction ? Qu’après la période de fertilité, bon débarras ? Pourquoi autant de femmes subissent-elles l’ablation de leurs ovaires ? S’agit-il de castration ? Toutes ces questions trouvent réponse dans ce documentaire. Il apporte un éclairage nouveau, l’envers de la médaille. Il met en lumière les plus récentes recherches et le constat est effarant : peu de femmes, pire, peu de médecins savent à quel point les hormones sexuelles sont essentielles pour la santé avant, pendant et après la ménopause. Les révélations faites ici ont de quoi nous faire dresser les cheveux sur la tête !