Devenu une étendue stagnante désertée par la faune et la flore, le Markermeer, aux Pays-Bas, l’un des plus grands lacs d’eau douce d’Europe occidentale, renaît peu à peu de ses cendres.

Au début des années 1950, les Pays-Bas construisent d’énormes structures de béton sur leurs côtes afin de se protéger des flots dévastateurs de la mer du Nord. En 1976, l’édification d’une nouvelle digue déconnecte de la mer et des rivières environnantes le Markermeer, une vaste étendue d’eau de 700 kilomètres carrés au nord-ouest d’Amsterdam, le condamnant à se transformer en un lac stagnant. Avec le temps, la vase, qui a recouvert ses fonds, a étouffé le développement des algues et des plantes aquatiques, privant ainsi d’abris et de nourriture poissons, insectes et oiseaux dont les populations n’ont fait que diminuer. Pour restaurer son écosystème mis à mal, l’organisation de protection de la nature Natuurmonumenten lance en 2016 un chantier d’envergure : cinq îles artificielles, dont une réservée aux visiteurs, ainsi que des marais et des vasières créés grâce à la récupération des dépôts de sédiments qui s’étaient accumulés. Après cinq ans de travaux, le résultat est à la hauteur des espoirs et de l’ingéniosité déployée : plus de 650 espèces végétales et animales, notamment de nombreux oiseaux migrateurs, ont déjà réinvesti le milieu. Filmée au fil des saisons et de l’avancement du chantier, la spectaculaire renaissance de l’un des plus grands lacs d’eau douce d’Europe occidentale.

Documentaire de Cees van Kempen