Grandes alliées du développement durable, les algues surprennent par l’étendue de leur potentiel. Aux quatre coins du monde, les chercheurs multiplient les initiatives audacieuses.  Aux îles Féroé, une équipe de biologistes étudie ces plantes maritimes dans le but d’améliorer l’élevage du saumon, et d’éviter le recours aux médicaments ou aux produits chimiques. À Munich, d’autres se consacrent à une algue minuscule, dont la forte teneur en huile pourrait à terme remplacer le pétrole. La fibre de carbone que l’on en tire tient la dragée haute aux énergies fossiles… En France, on cherche à assainir l’air à l’aide d’une tour aux allures de colonne Morris. Cette dernière absorbe une tonne de CO2 par an, soit la performance de plusieurs dizaines d’arbres, et la transforme en oxygène. Enfin, une découverte majeure a révélé que les les algues étaient sensibles à la lumière : leurs molécules pourraient se substituer aux cellules visuelles altérées chez l’humain et permettre ainsi aux malvoyants de recouvrer la vue…  Les scientifiques estiment qu’il existe entre 400 000 et 500 000 espèces différentes d’algues, d’une variété de formes et de couleurs qui paraissent infinies. Seulement 10 % d’entre elles sont répertoriées pour le moment. Le champ d’application de leurs molécules est riche : dépollution, alimentation, transport, emballage ou encore médecine. Almut Faas passe en revue les initiatives audacieuses qui fleurissent autour des algues, rencontrant chercheurs et entrepreneurs aux quatre coins du monde. Si les avancées autour de ce végétal aquatique sont récentes, leurs multiples débouchés sont prometteurs, notamment en termes de développement durable. Attention toutefois : leur décomposition à terre produit de l’hydrogène sulfuré, dont l’inhalation prolongée a causé la mort d’un employé communal et aurait intoxiqué plusieurs personnes. Documentaire d’Almut Faass disponible jusqu’au 21/06/2021.